1.Maison Blanc
Ce bâtiment appartient à la famille Blanc depuis la fin
du 19e siècle (famille de notaires)
itinéraire :
prendre la rue à droite
Cette "Gran Rue" située dans
l'ancien
"Barri" conduit vers le bas de la ville.
C'est une ancienne rue commerçante, très active avant la
guerre de 1914 puisque à chaque maison correspondait un atelier
d'artisan ou un
commerce. Des restes d'anciennes échoppes sont encore visibles.
Aujourd'hui
cette rue est bordée d'un ensemble homogène de maisons à un seul étage
de type
faubourg.
prendre à gauche à l'angle de la maison à balcons
superposés.
2.Presbytère
Présence d'un chanfrein sur le
linteau et les piédroits
des fenêtres. La partie droite a été remaniée dans une époque plus
récente
(18e-19e siècle). La porte d'entrée est de style baroque du début 17e.
Elle est
composée d'un arc en plein cintre avec une clé saillante. Piédroits de
chaque
coté de la porte se terminant par des chapiteaux dérivés de l'ordre
ionique.
Fronton légèrement concave avec volute (enroulement)ionique en partie
supérieure. Menuiserie de la porte d'inspiration 17e avec système de
couvre-joints clouté sur un bâti. Entrée de serrure avec une croix.
itinéraire
:
Prendre la rue face au presbytère :
"rue du puits"
3.Maison Salvant : emplacement de la chapelle des Pénitents bleus
4.Maison Faige
Petit manoir construit en bordure extérieure de
l'enceinte et remanié plusieurs fois.
Portail du 17e siècle surmonté d'un porche couvert. Porte
en anse de panier décorée de bossages en "pointe de diamants".
Au fil des siècles, ce style de maison connait une
évolution dans le sens du confort et de l'agrément : les fenêtres
s'agrandissent. Elles étaient situées à l'étage car c'était là que le
propriétaire vivait ; Beaux exemplaires de menuiserie à l'ancienne à
petits
carreaux à quatre battants.
5.Vestiges des remparts et Porte de la Voussée
Jusqu'en 1786, Meyssac est une ville de forme
approximativement circulaire entourée d'un rideau de maisons à murs
aveugles
qui selon certains historiens aurait constitué l'enceinte.
Trois portes fermaient les entrées de la ville et
permettaient par des ruelles étroites, d'arriver à l'enclos primitif où
étaient
groupés l'église, la halle, le cimetière, le four et le pressoir
seigneuriaux,
les boutiques et ateliers de commerçants et artisans.
La porte de la Voussée est l'une de ces portes. Des
fossés (jardins + boulevards actuels) faisaient le tour de l'enceinte.
Meyssac était un bourg où les habitants devaient payer
annuellement et par feu.
- un droit de guet (5 sols)
- un droit de clôture (5 sols)
Dans l'ancienne France, la clôture était nécessaire à
toute ville pour assurer la tranquillité de ses habitants. La
protection de ces
"murailles" n'a pas toujours été efficace puisqu'en 1586 la ville est
assiégée et prise par le Duc de Mayenne.
Ces maisons bien orientées possèdent aujourd'hui des
jardins en terrasse (liés au dénivelé) avec de nombreuses treilles.
6.Maison de Maître et maison de type vigneronne
Maison de type vigneronne (Meyssac était un canton
viticole important jusqu'à l'arrivée du Phylloxéra) composée d'un
soubassement
occupé autrefois par une cave. Un escalier extérieur en pierre permet
l'accès
au rez-de-chaussée surélevé où se trouve le logement. Présence d'un
balcon
ouvert (bolet).Portail de style Louis XV à fronton galbé, remonté
récemment.
Un grange étable constitue un bâtiment supplémentaire.
Des lauzes de grès disposées en tas de charge couvrent les cotés alors
que des
tuiles couvrent le reste du bâtiment (autrefois couverture de chaume).
7.Maison noble
Tour ronde d'escalier avec tourelle en encorbellement.
Grès rouges en tas de charge sur la tourelle.
Autrefois, la tour devait être couverte de la même façon
que la tourelle. Cette tourelle permettait d'accéder à une chambre
haute située
dans la tour et ayant fonction de surveillance dans les temps troublés
(ex :
guerres de religions)
Fenêtres avec encadrements et appuis moulurés. Corniche
en boudin sur les deux constructions.
Tours
rondes et carrées
Les deux maisons possédant une tour agrémentée d'une
tourelle en encorbellement sont assez fréquentes dans le bourg de
Meyssac et
plus nombreuses encore à Collonges (ex : Castels de Maussac et de
Benges).
Ces constructions appartiennent à la famille très typée
des manoirs bas-limousins et quercynois des 15e, 16e et 17e siècles
avec
tourelle d'escalier secondaire s'accrochant à la grosse tour principale.
A cette époque les demeures anciennes sont agrandies ou
reconstruites sur place et des nouveaux manoirs sont édifiés. Ils sont
agrémentés de tours souvent rondes, parfois carrées dans lesquelles le
bel
escalier à vis en pierre rouge permet l'accès aux grandes pièces de
réceptions
des étages, ainsi que de tourelles en encorbellement.
Ces éléments architecturaux attestent de l'importance du
propriétaire.
8.Maison
de ville 17e siècle
Le bâtiment d'origine en partie
remanié présentant des
extensions et surélévation (les colombages d'origine devait être
enduits :
présence de coups de hache sur le bois)
Balcon d'angle avec encorbellement du 19e siècle.
Porte de style baroque avec volute en agrafe sur le
linteau, frontons triangulaires avec inscriptions latines dans un
cartouche et
pierres quillées (boules) sur les côtés. Au dessus inscriptions
permettant de
dater la maison : 1616.
Cette maisons a appartenu dès cette date à la famille
Bourzès, très ancienne famille du Limousin, dont plusieurs de ses
membres ont
fait partie du clergé.
9.Porte
de l'Auvitrie
Elle symbolise l'emplacement de la
deuxième porte de la
ville (gonds toujours visibles) celle -ci ouvrait sur le nord-est et
desservait
le quartier dont elle porte le nom.
Il s'agissait d'un passage voûté aménagé sous un
bâtiment. Il conduisait à une ruelle accédant à l'église et à la halle.
10.Maisons anciennes à pan de bois
Maisons en pierres avec étage en pan de bois.
Maison d'angle avec étage en pan de bois structuré en
"croix de saint André" et encorbellement soutenu par des consoles de
bois. Traces de traverse et de meneau dans l'encadrement de la fenêtre.
Maison dont le style correspond à la fin de l'époque
médiévale avec boutique au rez-de-chaussée .
L'origine du pan de bois est très ancienne puisque l'on
en a retrouvé des traces sur des constructions primitives et les
romains
l'employaient couramment. L'architecture en pan de
bois connaît son apogée à l'époque
médiévale. Le pan
de bois participe
parfois à l'ornementation, à l'esthétique du bâtiment quand il est
décoré de
sculptures.
Au cours du 16e siècle et surtout à partir du 17e siècle (suivant les régions) le pan de bois devient progressivement un mode de construction économique : on peut parler de construction à "ossature bois". Ce pan de bois en ville est revêtue d'enduit pour des raisons de règlements, pour une de meilleure étanchéité des matériaux ou à la suite d'édits royaux, pour pallier aux incendies qui ont ravagé le nombreuses cités (Bourges, Troyes, Rouen...). En 1557, une ordonnance du roi Henri II interdit la construction des encorbellements ; En 1600, le préfet des marchands édite une ordonnance semblable pour Paris. En 1607, cette ordonnance est renouvelée par le bureau de la voirie. Dans beaucoup de villes on abandonnera progressivement ce mode de construction au profit de la pierre ou de la brique, matériaux ininflammables. A la campagne, le pan de bois continuera à se développer selon des modèles simplifiés. Il sera parfois laissé apparent, participant au décors des façades.
11.Halle
du 18e siècle
Inscrite depuis 1962, remaniée au fil des siècles, elle servait de marché céréalier et les bouilleurs de cru venaient y distiller l'eau de vie. Cette halle servait également de lieu de rassemblement. Sa charpente en châtaignier repose sur des piliers et des colonnes alternées. Couverture en ardoise corrézienne.
12.L'église
Saint Vincent
Édifice d'origine romane (12e siècle) en grès rouge, reconstruit à la fin du 15e siècle dans le style gothique. Portail roman-limousin de calcaire orné d'une archivolte à damiers avec triple voussure en arc brisé, colonnettes et chapiteaux sculptés (feuillage). Témoignage de la construction, la date de 1489 figure sur une clé de voute de la nef gothique bordée de chapelles entre les contreforts et terminés par un chevet pentagonale percé de fenêtres trilobées. Clocher porche fortifié. Dans le clocher se trouvent trois cloches, dont la plus ancienne est datée de 1585.
Autrefois le cimetière était autour de l'église. Sa superficie était faible pour une population de plus de 2000 âmes. En 1792, la municipalité décida de le transférer à l'extérieur de la ville.
13.Maison
Verdès
Face à l'entrée de l'église et à
côté de l'hôtel de
ville, très belle tour abritant un escalier à vis (inscrite aux
monuments
historiques depuis 1949).
En hauteur, présence d'un grenier et d'un pigeonnier avec
deux plateformes d'envol pour pigeons, en grès rouge.
Beaux décors de la travée d'escalier avec fenêtres à
moulures à base prismatiques. Portes à moulurations et décor latéral
(animaux
fantastiques fin 15e début 16e siècle. Linteau d'esprit "gothique
flamboyant"). Fenêtre à meneaux à l'étage.
*Les
meneaux :
ils semble que l'origine des meneaux
provienne de la construction en bois. La structure du pan de bois
détermine des
intervalles, une trame, permettant d'aménager des ouvertures dans les
murs
(portes ou fenêtres). Jusqu'au milieu du 17e siècle, suivant les
régions, le
meneau en pierre ou en bois structure la fenêtre. A partir de la fin du
17e
siècle apparait la technique de la croisée à petits bois avec maintien
de la
traverse horizontale ou traverse d'un poste en partie supérieure de la
fenêtre.
C'est au cours du 18e siècle que l'on va (suivant les régions)
abandonner
définitivement ou presque la technique de la traverse d'un poste,
vestige d'un
technique de l'époque médiévale.
Pharmacie
Masson
Exemple d'une restauration mêlant ancien et moderne.
14.Emplacement de la "Porte Grande"