départOffice de tourisme vallée de la DordogneCommune de Meyssac2 randos départ place de CéranPorte GrandeMaison VerdèsEgliseHalleMaisons anciennesPorte AuvitrieMaison 17eMaison nobleMaison de MaîtreVestigesMaison FaigeMaison SalvantPresbytèreMaison Blanc

1.Maison Blanc

 Maison du 17e siècle avec façade du 19e et tour carrée datant de 1935.
Ce bâtiment appartient à la famille Blanc depuis la fin du 19e siècle (famille de notaires)

itinéraire :
prendre la rue à droite 

Cette "Gran Rue" située dans l'ancien "Barri" conduit vers le bas de la ville.
C'est une ancienne rue commerçante, très active avant la guerre de 1914 puisque à chaque maison correspondait un atelier d'artisan ou un commerce. Des restes d'anciennes échoppes sont encore visibles. Aujourd'hui cette rue est bordée d'un ensemble homogène de maisons à un seul étage de type faubourg.

 itinéraire :
prendre à gauche à l'angle de la maison à balcons superposés.

2.Presbytère

 Cet ancien manoir de Montmaur (nom du propriétaire) a été acheté par la Commune en 1851 pour en faire un Presbytère. Très antérieurement, la maison Presbytérale se trouvait établie dans l'immeuble attenant à la boulangerie Mourigal (Borie en 2016) ; Le jardin de ce presbytère forme aujourd'hui la place dite du Jet d'eau. La partie gauche du bâtiment est aujourd'hui la plus ancienne, sans doute du 17e avec ouverture large à mouluration du 17e également et barreaux au rez-de-chaussée.

Présence d'un chanfrein sur le linteau et les piédroits des fenêtres. La partie droite a été remaniée dans une époque plus récente (18e-19e siècle). La porte d'entrée est de style baroque du début 17e. Elle est composée d'un arc en plein cintre avec une clé saillante. Piédroits de chaque coté de la porte se terminant par des chapiteaux dérivés de l'ordre ionique. Fronton légèrement concave avec volute (enroulement)ionique en partie supérieure. Menuiserie de la porte d'inspiration 17e avec système de couvre-joints clouté sur un bâti. Entrée de serrure avec une croix.
 
itinéraire : 
Prendre la rue face au presbytère : "rue du puits"

 Elle conduisait à un puits situé autrefois sur la place saint Georges. Ce puits n'existe plus aujourd'hui comme beaucoup d'autres (exemple : le puits de la Madeleine devant la Halle recouvert par le revêtement des rues). Sur la gauche, vestige d'une maison à tour d'escalier du 17e siècle.

3.Maison Salvant : emplacement de la chapelle des Pénitents bleus

 Les pénitents n'étaient pas des religieux mais des gens du pays, principalement des bourgeois associés en confréries. Ils se réunissaient pour prier, organiser de nombreuses processions, veillant les morts et assistaient à leurs funérailles. Ils portaient une robe bleue et une cagoule avec 2 trous pour les yeux. Le but de cette tenue était de supprimer les inégalités entre confrères. La confrérie vivait de dons et de legs. C'est en 1631, alors que la religion était ravagée par une épidémie de peste qui fit d'innombrables victimes, qu'une confrérie de pénitents bleus fût fondée à Meyssac. Ils se réunissaient dans la tribune de l'Eglise paroissiale de la ville pour leur exercice et leurs délibérations. Le nombre de confrères devenait de plus en plus important, la tribune de l'église ne fut plus suffisante, d'où la décision de construire un bâtiment dans le faubourg de la ville ( aujourd'hui place saint Georges, maison Salvant). Cette confrérie des pénitents bleus disparut vers les années 1830. Aujourd'hui il ne reste aucune trace du bâtiment d'origine.

4.Maison Faige

 Maison noble avec tour ronde de la fin du 16e début 17e abritant un escalier à vis qui dessert les étages.
Petit manoir construit en bordure extérieure de l'enceinte et remanié plusieurs fois.
Portail du 17e siècle surmonté d'un porche couvert. Porte en anse de panier décorée de bossages en "pointe de diamants".
Au fil des siècles, ce style de maison connait une évolution dans le sens du confort et de l'agrément : les fenêtres s'agrandissent. Elles étaient situées à l'étage car c'était là que le propriétaire vivait ; Beaux exemplaires de menuiserie à l'ancienne à petits carreaux à quatre battants.

Cette maison appartient à la famille Faige depuis le début du 20e siècle.

5.Vestiges des remparts et Porte de la Voussée

 D'après M. Dulmet de La Tour, le Vicomte de Turenne aurait dès le 15e siècle permis à al paroisse de Meyssac de se "clore, de se fortifier de murailles et de fossés".
Jusqu'en 1786, Meyssac est une ville de forme approximativement circulaire entourée d'un rideau de maisons à murs aveugles qui selon certains historiens aurait constitué l'enceinte.
Trois portes fermaient les entrées de la ville et permettaient par des ruelles étroites, d'arriver à l'enclos primitif où étaient groupés l'église, la halle, le cimetière, le four et le pressoir seigneuriaux, les boutiques et ateliers de commerçants et artisans.
La porte de la Voussée est l'une de ces portes. Des fossés (jardins + boulevards actuels) faisaient le tour de l'enceinte.
Meyssac était un bourg où les habitants devaient payer annuellement et par feu.
- un droit de guet (5 sols)
- un droit de clôture (5 sols)
Dans l'ancienne France, la clôture était nécessaire à toute ville pour assurer la tranquillité de ses habitants. La protection de ces "murailles" n'a pas toujours été efficace puisqu'en 1586 la ville est assiégée et prise par le Duc de Mayenne.
Ces maisons bien orientées possèdent aujourd'hui des jardins en terrasse (liés au dénivelé) avec de nombreuses treilles.

6.Maison de Maître et maison de type vigneronne

 Maison de Maître construite en 1805 (date portée sur une pierre du portail) en grès rouge avec façade en pierres de taille et entrée du logement par une belle porte cintrée. Beau portail monumental avec pierre quillées (boules) rappelant celles du faîtage du toit.

 à côté :
Maison de type vigneronne (Meyssac était un canton viticole important jusqu'à l'arrivée du Phylloxéra) composée d'un soubassement occupé autrefois par une cave. Un escalier extérieur en pierre permet l'accès au rez-de-chaussée surélevé où se trouve le logement. Présence d'un balcon ouvert (bolet).Portail de style Louis XV à fronton galbé, remonté récemment.

 à l'arrière :
Un grange étable constitue un bâtiment supplémentaire. Des lauzes de grès disposées en tas de charge couvrent les cotés alors que des tuiles couvrent le reste du bâtiment (autrefois couverture de chaume).

7.Maison noble

 On pénètre dans la cour de cette maison par un porche couvert.
Tour ronde d'escalier avec tourelle en encorbellement. Grès rouges en tas de charge sur la tourelle.
Autrefois, la tour devait être couverte de la même façon que la tourelle. Cette tourelle permettait d'accéder à une chambre haute située dans la tour et ayant fonction de surveillance dans les temps troublés (ex : guerres de religions)
Fenêtres avec encadrements et appuis moulurés. Corniche en boudin sur les deux constructions. 

Tours rondes et carrées
Les deux maisons possédant une tour agrémentée d'une tourelle en encorbellement sont assez fréquentes dans le bourg de Meyssac et plus nombreuses encore à Collonges (ex : Castels de Maussac et de Benges).
Ces constructions appartiennent à la famille très typée des manoirs bas-limousins et quercynois des 15e, 16e et 17e siècles avec tourelle d'escalier secondaire s'accrochant à la grosse tour principale.
A cette époque les demeures anciennes sont agrandies ou reconstruites sur place et des nouveaux manoirs sont édifiés. Ils sont agrémentés de tours souvent rondes, parfois carrées dans lesquelles le bel escalier à vis en pierre rouge permet l'accès aux grandes pièces de réceptions des étages, ainsi que de tourelles en encorbellement.
Ces éléments architecturaux attestent de l'importance du propriétaire.

8.Maison de ville 17e siècle 

Le bâtiment d'origine en partie remanié présentant des extensions et surélévation (les colombages d'origine devait être enduits : présence de coups de hache sur le bois)
Balcon d'angle avec encorbellement du 19e siècle.
Porte de style baroque avec volute en agrafe sur le linteau, frontons triangulaires avec inscriptions latines dans un cartouche et pierres quillées (boules) sur les côtés. Au dessus inscriptions permettant de dater la maison : 1616.
Cette maisons a appartenu dès cette date à la famille Bourzès, très ancienne famille du Limousin, dont plusieurs de ses membres ont fait partie du clergé.

9.Porte de l'Auvitrie 

Elle symbolise l'emplacement de la deuxième porte de la ville (gonds toujours visibles) celle -ci ouvrait sur le nord-est et desservait le quartier dont elle porte le nom.
Il s'agissait d'un passage voûté aménagé sous un bâtiment. Il conduisait à une ruelle accédant à l'église et à la halle.

10.Maisons anciennes à pan de bois

 A gauche :
Maisons en pierres avec étage en pan de bois.
Maison d'angle avec étage en pan de bois structuré en "croix de saint André" et encorbellement soutenu par des consoles de bois. Traces de traverse et de meneau dans l'encadrement de la fenêtre.
Maison dont le style correspond à la fin de l'époque médiévale avec boutique au rez-de-chaussée .

 Le pan de bois :
L'origine du pan de bois est très ancienne puisque l'on en a retrouvé des traces sur des constructions primitives et les romains l'employaient couramment. L'architecture en pan de  bois connaît son apogée à l'époque médiévale.  Le pan de bois participe parfois à l'ornementation, à l'esthétique du bâtiment quand il est décoré de sculptures.

Au cours du 16e siècle et surtout à partir du 17e siècle (suivant les régions) le pan de bois devient progressivement un mode de construction économique : on peut parler de construction à "ossature bois". Ce pan de bois en ville est revêtue d'enduit pour des raisons de règlements, pour une de meilleure étanchéité des matériaux  ou à la suite d'édits royaux, pour pallier aux incendies qui ont ravagé le nombreuses cités (Bourges, Troyes, Rouen...). En 1557, une ordonnance du roi Henri II interdit la construction des encorbellements ; En 1600, le préfet des marchands édite une ordonnance semblable pour Paris. En 1607, cette ordonnance est renouvelée par le bureau de la voirie. Dans beaucoup de villes on abandonnera progressivement ce mode de construction au profit de la pierre ou de la brique, matériaux ininflammables. A la campagne, le pan de bois continuera à se développer selon des modèles simplifiés. Il sera parfois laissé apparent, participant au décors des façades.

11.Halle du 18e siècle 

Inscrite depuis 1962, remaniée au fil des siècles, elle servait de marché céréalier et les bouilleurs de cru venaient y distiller l'eau de vie. Cette halle servait également de lieu de rassemblement. Sa charpente en châtaignier repose sur des piliers et des colonnes alternées. Couverture en ardoise corrézienne.

12.L'église Saint Vincent 

Édifice d'origine romane (12e siècle) en grès rouge, reconstruit à la fin du 15e siècle dans le style gothique. Portail roman-limousin de calcaire orné d'une archivolte à damiers avec triple voussure en arc brisé, colonnettes et chapiteaux sculptés (feuillage). Témoignage de la construction, la date de 1489 figure sur une clé de voute de la nef gothique bordée de chapelles entre les contreforts et terminés par un chevet pentagonale percé de fenêtres trilobées. Clocher porche fortifié. Dans le clocher se trouvent trois cloches, dont la plus ancienne est datée de 1585.

Autrefois le cimetière était autour de l'église. Sa superficie était faible pour une population de plus de 2000 âmes. En 1792, la municipalité décida de le transférer à l'extérieur de la ville.

13.Maison Verdès 

Face à l'entrée de l'église et à côté de l'hôtel de ville, très belle tour abritant un escalier à vis (inscrite aux monuments historiques depuis 1949).
En hauteur, présence d'un grenier et d'un pigeonnier avec deux plateformes d'envol pour pigeons, en grès rouge.
Beaux décors de la travée d'escalier avec fenêtres à moulures à base prismatiques. Portes à moulurations et décor latéral (animaux fantastiques fin 15e début 16e siècle. Linteau d'esprit "gothique flamboyant"). Fenêtre à meneaux à l'étage.
*Les meneaux : 
ils semble que l'origine des meneaux provienne de la construction en bois. La structure du pan de bois détermine des intervalles, une trame, permettant d'aménager des ouvertures dans les murs (portes ou fenêtres). Jusqu'au milieu du 17e siècle, suivant les régions, le meneau en pierre ou en bois structure la fenêtre. A partir de la fin du 17e siècle apparait la technique de la croisée à petits bois avec maintien de la traverse horizontale ou traverse d'un poste en partie supérieure de la fenêtre. C'est au cours du 18e siècle que l'on va (suivant les régions) abandonner définitivement ou presque la technique de la traverse d'un poste, vestige d'un technique de l'époque médiévale.

Pharmacie Masson
Exemple d'une restauration mêlant ancien et moderne.

14.Emplacement de la "Porte Grande"

 Elle était la 3e porte de la ville murée, primitivement munie d'un pont levis ; c'était la porte principale. Flanquée de deux tours, elle se trouvait à côté de l'hôtel du seigneur de Termes, où fût tenue à plusieurs reprises l'assemblée des états de la Vicomté. Cet hôtel devint postérieurement le corps de ville ; il disparut avec ses tours en 1890. La maison d'angle est datée de 1586 et possède de remarquables fenêtres d'angle de style renaissance à traverse de pierres ainsi qu'une bretèche, sans doute défensive à l'origine, construite en encorbellement sur la rue. Une partie des fenêtres de ce bâtiment est muré.


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